11 juin 2003
D'année en année, les joutes de Kernével se font un nom. L'espace de deux journées, danseurs et musiciens ont rendez-vous dans le bourg en l'honneur de François Boulic, alias Boulig-koz, vainqueur du premier concours de musique bretonne en 1895, mais aussi pour faire revivre le patrimoine du terroir Aven. C'est d'ailleurs l'essence même de ces joutes.
Prise de conscience
«Quand Fabrice Lothodé, champion de Bretagne en couple de musique, a voulu s'attaquer au collectage dans le terroir Aven, il a rapidement constaté qu'il n'existait que très peu de documents sonores» se souvient Yves Bernard, président de l'association des joutes de Kernével. «En pays Aven, il y avait peu de chanteurs, mais beaucoup de musiciens.
De fait, il n'y avait pas de documents écrits à transmettre» poursuit Carole Lothodé. Ce fut le début d'une prise de conscience.
«Faire revivre le passé»
En créant les joutes de Kernével, c'est toute la musique et la danse en terroir Aven qui renaît. «Nous voulons permettre à la population de faire revivre ce passé» ajoute Pierre Landrein, trésorier adjoint de l'association.
Pour autant, ce travail de collectage s'annonce long et fastidieux. La danse par exemple, elle ne se déclinait pas selon un mode particulier, il existait plusieurs types de danses.
Une richesse dont on pourrait perdre aujourd'hui la trace si ce travail de recensement n'est pas réalisé.
Ce week-end, le concours de danses devrait réunir une quarantaine de concurrents tous désireux de transmettre un patrimoine auquel ils sont profondément attachés.
Quant aux joutes de bombardes, l'engouement constaté lors de la précédente édition, prouve bien que le concours répond à une attente.
De quoi ravir l'association, en effet, ses démarches ne sont pas vaines.
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